Le propos d'Alain Juppé s'adresse à François Bayrou qui n'accepte pas de suspendre sa campagne, probablement parce que ses finances ne sont pas celles de l'UMP et du PS et que l'annulation d'un meeting a un coût, mais aussi parce que face au terroriste en scooter, il ne faut pas faire du surplace comme des cyclistes sur pistes, où le premier qui redémarre a perdu, mais continuer à vivre.
Mais la campagne du président-candidat redevenu président tout court pendant deux jours est-elle vraiment arrêtée? Quand il déclare à de jeunes collégiens, que L'antisémitisme est évident, mais pour les jeunes soldats ?, n'est-ce pas orienter l'opinion en niant le racisme des deux premiers crimes, moins "évident" selon lui que l'antisémitisme du dernier, alors que rien n'est démontré pour l'instant?
C'est l'antisémitisme qui l'intéresse, pas le racisme, allez savoir pourquoi.
Toulouse
par Yan
Depardieu
par Yan
Lorsqu'on soutient de façon bien affichée un candidat, les déclarations, faits et gestes qui suivent sont forcément scrutés. C'est donc en connaissance de cause que le gros Gégé, pressenti pour jouer DSK, déclare "Je n'aime pas trop les Français". C'est le Figaro qui le dit.
Trois hypothèses:
- la plus probable, Gégé était et est bourré et il ne sait plus ce qu'il a fait la veille. L'UMP conteste le soutien de Jacques Chirac à Hollande avec des termes peu élégants. Pourquoi exhiber Gégé qui raconte n'importe quoi alors?
- la plus retorse, Gégé, qui aurait voté à gauche dans ses plus belles années, veut nous alerter: il vote Sarkozy mais il n'aime pas les Français, il leur chosit donc le plus mauvais président possible. Mais pourquoi le dire alors? C'est un peu comme Minos, pas celui de "Peur sur la ville", mais le roi de Crète, qui dit que tous les Crétois sont des menteurs.
- la plus politique. Bourré mais lucide, Gégé exprime un inconscient du sarkozysme, la haine du peuple français, qui n'aurait pas la docilité des autre peuples européens, et à qui il faudrait un chef pour le punir d'avoir coupé celui de son roi en 1793. Les philosophes et politistes qui éditorialisent sur "le sarkozysme" dans Le Monde ou Libé, restant sur l'autoroute bien balisée de la tripartition des droites de René Rémond, n'osent jamais cette hypothèse, la francophobie latente d'une partie des élites face à la rebellion française, à "l'arrogance" du peuple, comme dit clairement Gégé.
Après la mise en exergue d'un frémissement à la hausse par la presse sarkozyste, la campagne de Nicolas Kampora piétine, malgré la multiplication des provocations (incitations quotidiennes à la haine raciale par le Ministre de l'Intérieur, assimilation des socialistes aux terroristes etc.). On en avait oublié Hortefeux, mais comme on l'aime bien...
la France farte
par Yan
